Episodes

  • Pardonne, n'oublie pas
    Sep 19 2024

    C’est en plein cœur de la Capitale, tout au bout de l'Île de la Cité, entre Notre-Dame de Paris et la Seine… qu’est situé le Mémorial des Martyrs de la Déportation. Un lieu unique par son histoire, son message et son architecture, auquel on accède en descendant un escalier pentu. Le début d’un parcours invitant au silence, au recueillement et à la réflexion.

    C’est à l’initiative d’une association d’anciens déportés et de résistants, le Réseau du Souvenir, qu'est inauguré le Mémorial en 1962. Ils veulent offrir à la Nation toute entière, aux familles, un lieu pour se réunir, se souvenir et rendre hommage à tous les déportés partis du sol de France, durant la seconde guerre mondiale, qui ne sont jamais revenus.

    Dans les années 70, alors que certaines voix commencent à remettre en question l’existence des camps, il est décidé de créer dans les salles supérieures du Mémorial un parcours pédagogique complémentaire. Entièrement rénové en 2016, son objectif est clair: transmettre la mémoire de la déportation.

    Pour vous faire découvrir ce lieu, nous avons suivi le parcours du Mémorial: le parvis, la crypte, les salles pédagogiques… et même au-delà… Sur notre chemin, nous avons rencontré une médiatrice, un musicien, un historien, un collégien et une dame de 98 ans. Plusieurs voix, plusieurs générations, réunies ensemble, pour dresser le portrait de ce Mémorial pour faire entendre ce monument, cette mémoire, ce Mémorial.

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    26 mins
  • Le monde selon Jean Hugo
    Sep 10 2024

    Pendant tout l’été 2024, les Musées Fabre à Montpellier et Paul Valéry à Sète, ont décidé de s’associer pour rendre hommage à l’artiste Jean Hugo.

    2 expositions qui se complètent pour faire découvrir toute l’immensité et la richesse de l'oeuvre de cet artiste qui fût décorateur de théâtre, illustrateur, peintre, poète puis écrivain.

    Jean Hugo est l'arrière petit-fils de Victor Hugo, il naît en 1894 et commence sa carrière d'artiste au sortir de la première guerre mondiale. Il fréquente toutes les avant gardes artistiques pendant les années folles, et puis, en 1930, se retire à la campagne, pour peindre et écrire, jusqu'à sa disparition en 1984.

    Autodidacte, observateur, humble, délicat, sensible, Jean Hugo avait beaucoup de talent… mais pas celui de se mettre en avant. Car, malgré plus de 1000 peintures, 300 dessins, une cinquantaine de mises en scène de théâtre, et des collaborations avec les plus grands artistes de son temps, on l’a surnommé un jour: le célèbre méconnu.

    Les 2 expositions de Sète et de Montpellier qui lui rendent aujourd'hui hommage offrent une plongée dans l'œuvre et la vie de ce personnage attachant. Et au travers des peintures, des photos et des archives présentées, il nous semble presque l'avoir connu… Ce sentiment de familiarité avec l'artiste, c’est le tour de force réussi par celles et ceux qui ont pensé et conçu cette rétrospective: les commissaires d'exposition, la scénographe qui a dessiné le parcours, mais aussi les enfants de Jean Hugo. Ils sont 7, et ils ont contribué par leur collection et leur implication à ce que son œuvre soit aujourd’hui accessible au plus grand nombre…

    Un épisode réalisé en collaboration avec le Musée Fabre et le Musée Paul Valéry.

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    32 mins
  • Whistler, l'effet papillon
    Jun 24 2024

    Pendant tout l'été et jusqu’au 22 septembre 2024, le Musée des Beaux Arts de Rouen dévoile au public sur ses cimaises l’exposition: “Whistler, l'effet papillon”. Une exposition qui met en lumière un artiste singulier et fascinant, de la seconde moitié du XIXème siècle: le peintre américain James Abbot Mac Neill Whistler.

    Alors, si son nom ne vous est pas immédiatement familier, sachez que vous connaissez sûrement une de ses toiles. Car elle fait partie des oeuvres les plus célèbres de l’histoire de l’art, c’est même une icône de la culture populaire, il s’agit du fameux "Portrait de la mère de l'artiste":

    Une femme, assise, de profil, les pieds sur un reposoir, dans une longue robe noire et austère, devant un mur gris.

    Peinte en 1871, cette œuvre, va connaître un tel retentissement, qu’elle devient quelques années après, un véritable modèle à atteindre ou à reproduire pour des générations d’artistes, qui veulent se mesurer au talent de Whistler. Mais bien au-delà de ce portrait, que les visiteurs auront la chance de voir dans cette exposition, c’est toute l'oeuvre de Whistler, composée d'harmonies de formes et de couleurs, qui va inspirer les peintres de son temps, jusqu’à faire émerger un mouvement artistique: le whistlerisme.

    Et son impact dans l’histoire de l’art ne s'arrête pas là… puisqu’il est admis aujourd’hui, que son coup de pinceau, radical pour l'époque, annonçait déjà la peinture abstraite américaine …

    Un peintre précurseur donc, un artiste influenceur, et une personnalité flamboyante, c’est le sujet de cette exposition et de cet épisode. Et au travers d’une scénographie inédite qui recrée l’ambiance des salons mondains de la fin du 19ème siècle, nous sommes venus écouter la vibration des couleurs whistleriennes, en compagnie de celles et ceux qui ont conçu, pensé et rendu accessible cette exposition: “Whistler, l’effet papillon…”

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    27 mins
  • C 215, le pochoir et la mémoire
    May 23 2024

    C’est dans la tranquillité de son studio, en banlieue parisienne, que nous avons rencontré Christian Guemy, alias C215. L’un des artistes urbains français les plus reconnus sur la scène “street art” mondiale.

    Depuis 2006, dans la rue, les institutions ou même les prisons, il réalise au pochoir des portraits colorés, de personnes à qui il veut rendre un hommage particulier : Anciens résistants, enfants, amoureux, laissés pour compte, toute une palette de visages, à destination des passants, avec un message: ne les oubliez pas.

    Avant de se rencontrer, et pour préparer notre entretien, Christian Guemy nous avait conseillé de lire un ouvrage qu’il a écrit en 2021: L’art de s’effacer. Un livre sincère et intègre, dans lequel il partage au lecteur sa vision du monde de l’art, ses réflexions sur la société actuelle, son rôle en tant qu'artiste, mais dans lequel il dévoile aussi, pudiquement, un peu de son histoire personnelle, un parcours de vie hors du commun, bouleversant, qui commence bien loin du monde qu’il va côtoyer ensuite.

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    22 mins
  • Alireza Shojaian, artiste et activiste queer
    Apr 11 2024

    C’est dans son appartement parisien, là où il vit et dessine, que j’ai rencontré l’artiste Alireza Shojaian. Il a 35 ans, il est iranien, et il est exilé en France depuis 2019, forcé de quitter son pays, parce qu’il dessinait des corps masculins dénudés. En Iran, l’homosexualité et la représentation de la nudité sont un crime, et s’il voulait continuer à vivre et créer librement, il n’avait pas d’autre choix que de partir.

    Sa vie a basculé quelques années plus tôt, lorsqu’étudiant, au sein de son école d’art, il commence à représenter ses premiers corps masculins, comme un besoin irrépressible d’assumer ce qu’il ressentait au fond de lui. A la même époque, il découvre l’existence du mot “queer” et comprend qu’il fait partie de cette communauté militante dans laquelle se rassemble chaque personne qui n’accepte pas de se laisser dicter une sexualité, une identité ou un genre.

    Aujourd’hui, à Paris, il continue de mettre en scène dans ses dessins des hommes nus ou partiellement nus, fragiles, intimes, pour défendre sa propre vision de la masculinité et de la virilité. Un combat idéologique en somme, crayon en main, contre le pouvoir en place de son pays, et contre toutes les formes d’oppressions, ici ou ailleurs,…

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    22 mins
  • Rendez-vous au Père Lachaise avec le Tampographe
    Feb 28 2024

    Parce que son œuvre d’art est classée à part, que son sens de l’humour est détonnant, et son nom d’artiste fleure bon l’encre, le bois et la nostalgie d’une époque révolue, j’ai voulu percer le mystère qui se cache, derrière ce nom, le Tampographe Sardon, l’artiste créateur et concepteur des tampons aux formes et aux messages rigolos, poétiques, absurdes… mais souvent vulgaires.

    Je l’ai d’abord retrouvé, dans son antre du 20ème arrondissement de Paris, à côté du boulevard de Charonne et juste en contrebas du cimetière du Père Lachaise, au 4, rue du repos, là où il vend, 1 journée par semaine, ses fameux tampons. Mais la boutique, ce n’était que la première étape de notre rendez-vous. L'enregistrement allait avoir lieu juste derrière… chez son voisin, le Père Lachaise, dans les allées du cimetière. Voilà en tout cas, comment, par une belle matinée de décembre, je me suis retrouvé, en compagnie de Vincent Sardon, c’est son vrai nom, à arpenter les pavés du plus célèbre des cimetières parisiens, à la recherche de l’humour noir qui infuse l’encre de ses tampons.

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    30 mins
  • Riss - le procès Papon
    Jan 11 2024

    Nous sommes allés rencontrer le dessinateur Riss, au Mémorial de la Shoah, pour découvrir une exposition temporaire qui présente une sélection de ses dessins, lorsqu'il qui a couvert pour son journal Charlie Hebdo, il y a 26 ans, l’intégralité du Procès Papon. Il sera condamné à 10 ans de prison, pour complicité de crimes contre l'humanité.

    Un procès qui marqua les annales judiciaires et l’histoire de notre pays, puisqu’il permit de mieux comprendre l’implication de l’Etat français dans la déportation des juifs. Comment dessine-t-on, au jour le jour, un procès? Quelles sont les spécificités et la force de ce dessin, le dessin d’audience, ou croquis de justice, comme on l’appelle? Et à titre personnel, qu’est-ce qui l’a particulièrement marqué au cours des 6 mois de ce procès historique…  Lorsque s’ouvre le procès, le 10 octobre 1997, en plein coeur de la salle d’audience, Riss est là, près du box de l’accusé. Crayon gras à la main et carnet à dessins sur les genoux, prêt à retranscrire ce moment judiciaire unique. Il va produire un travail d’archive et une œuvre artistique hors norme puisque c’est le seul dessinateur, et peut-être même le seul journaliste, à avoir couvert l’intégralité du procès. Au total, plus de 400 dessins, dont une soixantaine sont présentés ici dans l’exposition, qui font revivre les confrontations, les déclarations et les tensions de ce procès…

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    20 mins
  • La Cité internationale de la langue française
    Nov 6 2023

    L’ouverture d’un nouveau lieu culturel, ce n’est pas si fréquent et c’est toujours un événement. Alors, ne boudons pas notre plaisir, d'accueillir, depuis quelques jours la toute nouvelle Cité Internationale de la langue française. 

    Installée au cœur d’un lieu de patrimoine exceptionnel, le château de Villers-Cotterêts, dans l’Aisne, la Cité est entièrement dédiée à la langue française et à l’ensemble des cultures francophones. Avec 2 objectifs: Révéler cette langue dans toute sa richesse, sa diversité, et ses formes d’expression. tout en restant accessible aux adultes, aux jeunes générations, aux français et aux étrangers. Comment est-ce que l’on réfléchit et on conçoit un projet culturel d’une telle ampleur?  Et puis, quels sont les enjeux et les messages portés par cette Cité? C'est ce qui nous intéressait de comprendre, en venant dans ce sublime château de Villers-Cotterêts, où nous avons pu rencontrer 3 personnes qui chacune à leur façon, ont contribué à l’ouverture de la Cité:

    l'Académicienne Barbara Cassin, philologue et commissaire scientifique de l’exposition permanente, Mathieu Avanzi, dialectologue à l’origine de plusieurs dispositifs de médiation, et Xavier Bailly, directeur délégué de la Cité internationale de la Langue Française.

    Un lieu culturel géré par le Centre des Monuments Nationaux, avec qui nous avons réalisé en collaboration cet épisode.

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    23 mins